Accéder aux CARTES DE FRANCE interactives

À partir des données extraites des bases disponibles sur data.gouv.fr, nous avons élaboré une carte interactive au moyen de l’application Umap.

Cette carte comporte un point pour chacune des 1 953 communes de France dans lesquelles au moins un résultat d’analyse sur la période de janvier 2016 à février 2023 indique une teneur en tritium supérieure à la limite de détection.

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Chacune de ces communes est identifiée par un pictogramme qui regroupe 3 types d’informations :

La quantité de résultats disponibles pour la commune, matérialisée par 3 diamètres de cercles (de 1 à 10 résultats, de 11 à 100 résultats, plus de 100 résultats) ;

La teneur maximale en tritium mesurée pour la commune, matérialisée par une couleur (de 0 à 2,9 Bq/l, de 3 à 4,9 Bq/l, de 5 à 9,9 Bq/l, de 10 à 19,9 Bq/l, de 20 à 29,9  Bq/l, de 30 à 39,9 Bq/l, de 40 à 49,9 Bq/l, plus de 50 Bq/l) ;

La proportion de résultats où le tritium est détecté, matérialisée par des quarts de disque (jusqu’à 25% : un quart ; de 25 à 50% : une moitié ; de 50 à 75% : trois quarts ; plus de 75% : disque plein). Les communes pour lesquelles le tritium est détecté dans un seul cas sont identifiées différemment, par un point de couleur au centre du disque.

Cliquer sur un point permet d’accéder à une fiche de synthèse indiquant le nom et le code INSEE de la commune, la population, la quantité de résultats disponibles, la quantité et la proportion de résultats pour lesquels le tritium a été détecté, ainsi que la valeur et la date du résultat maximal.

Sur la carte figurent également les centrales électronucléaires (en exploitation et arrêtées), les principales autres installations nucléaires susceptibles de rejeter du tritium, ainsi que les cours d’eau sur lesquels se trouvent des centrales électronucléaires.

Sont représentées toutes les communes dans lesquelles le tritium est détecté en France métropolitaine ; il est également possible de consulter les données des DROM-COM (20 communes sont concernées) en dézoomant la carte.

L’examen de cette carte globale peut toutefois entraîner des biais d’interprétation.

Tout d’abord, la carte fait ressortir l’ensemble des communes où le tritium est mesuré, y compris lorsque la teneur la plus élevée est inférieure à 10 Bq/l. Or ce n’est que dans une proportion très faible de cas que les techniques de mesure employées sont suffisamment sensibles pour détecter des teneurs en tritium inférieures à 10 Bq/l.

Prenons le cas de la vallée du Rhône entre Lyon et Avignon. Le tritium est détecté dans deux secteurs : au nord, autour d’Annonay (valeur maximale : 6 Bq/l), et au sud, autour de Bollène (valeur maximale : 10 Bq/l).

Entre ces deux secteurs, par exemple à Valence, les résultats sont toujours inférieurs à la limite de détection, mais cette limite est généralement de 8, 9 ou 10 Bq/l1.

Si toutes les mesures avaient été mesurées avec la même précision que dans le secteur d’Annonay, la carte ferait probablement apparaître des points dans l’ensemble de la vallée.

Pour en savoir plus sur les limites de détection des mesures de tritium, consultez cette page.

Par ailleurs, dans certaines communes, un seul résultat dépasse la limite de détection. Par exemple, à Kourou (Guyane), on trouve 10 résultats sur la période étudiée. Seul le prélèvement du 23/06/21 indique un résultat supérieur à la limite de détection (9,4 Bq/l). Les valeurs indiquées pour les 9 autres points sont comprises entre <7,4 Bq/l et <10,1 Bq/l.

Pour une commune donnée, située à l’écart de toute source de tritium évidente, la détection isolée interroge. Il peut s’agir soit d’une contamination réelle, soit d’une erreur de saisie. À Veulettes-sur-Mer, 14 résultats sont disponibles. Dans 13 cas, une limite de détection est indiquée (de < 5,5 Bq/l à < 9,0 Bq/l). Le 14ème résultat indique une teneur en tritium de 0,4 Bq/l. Cette valeur est étonnamment basse compte tenu des techniques de mesure généralement employées. D’autres communes sont dans le même cas de figure : on trouve plusieurs points dans le Cantal, correspondant à une analyse dont le résultat est de… 0,022 Bq/l.

La recherche de l’origine de ces dépassements ponctuels sort du champ de ce dossier, mais nous invitons les personnes concernées à interroger leur ARS et à nous faire un retour.

Afin d’éviter ces biais, nous avons élaboré une carte sur laquelle figurent uniquement les communes pour lesquelles :

  • au moins deux résultats sont supérieurs à la limite de détection,
  • l’activité maximale détectée est supérieure ou égale à 10 Bq/l, valeur au-dessus de laquelle on ne trouve quasiment plus aucune limite de détection (sur 450 480 résultats inférieurs à la limite de détection, seuls 911, soit 0,2%, correspondent à une limite supérieure à 10 Bq/l).

Communes avec données filtrées

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Cette carte a le mérite d’attirer l’attention sur les secteurs où la contamination est la plus élevée et où elle est confirmée par plusieurs analyses.

Toutefois, elle ne remplace pas la carte complète, puisqu’elle introduit un autre biais en faisant disparaître des points témoignant d’un problème potentiel.


  1. Mise à jour du 8 décembre 2024 : parmi les données publiées postérieurement à la période étudiée dans cette étude (janvier 2016 – février 2023), figure, pour la ville de Valence, un résultat pour lequel du tritium a été détecté : 8,0 Bq/l le 14 août 2024. Du tritium a également été détecté à Beauvallon le 10 juillet 2024 (8,8 Bq/l). ↩︎