10/08/2010 – Incendies en Russie

JUILLET – AOÛT 2010

Les autorités russes ont confirmé le 11 août que les incendies ont affecté des territoires contaminés (de source officielle au moins 4 000 hectares de forêts contaminées auraient brulé).

1. La CRIIRAD a donc revu et complété la note d’information diffusée le 10 août 2010. Pour lire la nouvelle version cliquez ici.

Extrait ci-dessous du journal télévisé de France 3 Lyon diffusé le 13 août 2010 à 19H. Le reportage porte sur les incendies en Russie et le questionnement sur les conséquences radiologiques en France. Il comporte une présentation du réseau de balises de contrôle de la radioactivité atmosphérique gérées par la CRIIRAD avec le soutien des municipalités d’Avignon, Valence et agglomération, Montélimar et communes proches, de la Communauté de Communes du Pays Roussillonnais, des conseils généraux de la Drôme et de l’Isère et du Conseil régional de Rhône-Alpes. Pour en savoir plus aller sur le site dédié. »

 

 

 

2. Sur la base d’une nouvelle analyse de filtre 1, le laboratoire de la CRIIRAD confirme l’absence d’impact mesurable de ces incendies sur la France (vallée du Rhône). Ce constat rassurant ne préjuge évidemment pas des évolutions à venir. Le laboratoire reste en niveau d’alerte renforcé.
Le pré-comptage effectué cette nuit sur le filtre de la balise de surveillance de la radioactivité de l’air de Romans-sur-Isère 2, dans la Drôme, indique que l’activité du césium 137 est restée indétectable sur toute la période du 1er août au 12 août (18h). Le seuil de détection est de 20 microbecquerels de césium 137 par mètre cube d’air (20 µBq/m3) soit 0,00002 Bq/m3. Un comptage plus long sera effectué tout au long du week-end afin de disposer d’un résultat encore plus précis.

Rappelons qu’aucune contamination de l’air en césium 137 n’a été détectée sur l’ensemble du mois de juillet 2010 (seuil de détection de 5 µBq/m3),

3. La CRIIRAD s’inquiète, en revanche, de l’absence totale de résultat d’analyse sur la Russie où le niveau de risque est bien entendu sans commune mesure. Cette opacité est d’autant plus préoccupante que les autorités russes disposent nécessairement de balises de surveillance de la radioactivité atmosphérique.

La CRIIRAD a donc écrit, le 12 août, au président de la Commission européenne, M. José Manuel BARROSO, et, le 13 août, à M. Bernard KOUCHNER, ministre des Affaires étrangères, afin de leur demander d’intervenir auprès des autorités russes afin que le secret soit levé sur le niveau de contamination de l’air au niveau des différents sites nucléaires, tant civils que militaires et à proximité des différentes zones contaminées.

Notes
1. Il s’agit d’un filtre destiné à retenir les poussières (aérosols) en suspension dans l’air.
2. Le laboratoire de la CRIIRAD assure la gestion technique et scientifique de cette balise de contrôle en continu de la radioactivité de l’air pour le compte et sur financement de la municipalité de Romans-sur-Isère et du Conseil général de la Drôme. Pour plus d’information sur le réseau des 6 balises gérées par la CRIIRAD avec le soutien des municipalités d’Avignon, Valence et agglomération, Montélimar et communes proches, de la Communauté de Communes du Pays Roussillonnais, des conseils généraux de la Drôme et de l’Isère et du Conseil régional de Rhône-Alpes, aller sur le site dédié.