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La CRIIRAD alerte : EDF veut recycler des déchets nucléaires métalliques et les revendre à qui voudra. C’est le projet Technocentre (Fessenheim, Grand Est). Une première en France, où il était exclu de réutiliser des déchets nucléaires dans le domaine public. La dissémination irréversible de radioactivité dans notre environnement et dans les biens de consommation doit absolument être évitée.

Même après traitement, il est impossible d’éliminer totalement la radioactivité du métal issu de déchets nucléaires. Des éléments radioactifs pourront rester dans la matière et refaire surface lorsque le métal sera transformé.

Les produits fabriqués avec ce métal ne seront pas identifiables. Nous n’aurons aucun moyen de savoir si cette chaise, cette étagère, cette voiture ou cette poussette a été faite à partir de déchets radioactifs.

La filière nucléaire doit trouver d’autres solutions pour gérer ses déchets que d’exposer la population à des biens contaminés. De faibles doses de radiations peuvent avoir des conséquences délétères sur la santé, et l’innocuité des très faibles doses n’est pas démontrée.

Aucune radioactivité ne doit être ajoutée dans les produits destinés au public. N’ouvrons pas la porte à de telles pratiques. Le Technocentre est un projet pilote qui va acter un principe de recyclage des déchets radioactifs dans le domaine public que nous devons refuser. Rentabilité économique et difficulté de gestion ne doivent pas passer devant la préservation des intérêts communs : la santé, la sécurité et un environnement sain. Recycler oui, exposer le public à des matériaux contaminés non !

Il est encore temps d’agir pour protéger la population actuelle et à venir. Faites entendre votre opinion, signez la pétition Pour des produits Sans-Radioactivité-Ajoutée !

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Pour des produits Sans-Radioactivité-Ajoutée !

Recycler oui, exposer le public à des matériaux contaminés non

Limitons les expositions

Certaines expositions à la radioactivité sont difficilement évitables car elles viennent de notre environnement (rayonnement naturel, émis par la terre et du cosmos). D’autres sont parfois nécessaires (diagnostic et traitement médical), mais d’autres peuvent être évitées. Toute dose de radiations est à limiter autant que possible, car elles ne sont pas sans conséquences.

Les effets des rayonnements ionisants sont de mieux en mieux connus. Il est désormais avéré que même de faibles doses peuvent avoir des conséquences délétères sur la santé, à très long terme1. Et le corps des enfants est encore plus sensible aux effets des radiations2. Ce qui a été considéré durant des années comme anodin ou négligeable ne l’est pas.

La première leçon à tirer de ces récentes découvertes scientifiques est que ce n’est pas parce qu’on n’arrive pas à mesurer un effet qu’il n’existe pas. La seconde est que la prudence est de mise tant que l’on ne sait pas. L’innocuité des très faibles doses n’est pas démontrée, alors évitons toute surexposition.

N’ouvrons pas la porte à la dissémination

EDF veut recycler le métal de certains déchets radioactifs dès 20313. Si son projet Technocentre voit le jour, ce qui sortira de cette usine servira à fabriquer tout type de produit, sans qu’aucune étiquette ne permette de les identifier. Nous n’aurons aucun moyen de savoir si cette chaise, cette étagère, cette voiture ou cette poussette a été faite à partir de déchets nucléaires.
La technique utilisée permet de diminuer la radioactivité, mais ne peut pas totalement l’éliminer. Le métal pourra encore contenir des éléments radioactifs, dont certains sont très difficiles à détecter. La conformité du métal issu de ce procédé sera donc difficile à garantir. De plus, des radioéléments prisonniers de la matière pourront ressurgir lors de sa réutilisation.
Oui, les déchets nucléaires sont encombrants et ceux qui les produisent sont débordés par les volumes générés. Mais ce n’est pas une raison pour prendre le risque d’exposer les populations en disséminant des éléments radioactifs dans les biens de consommation. D’autant que ces déchets recyclés étaient censés être utilisés en priorité dans la filière nucléaire4, une option dont il n’est aujourd’hui plus question. Rentabilité économique et difficulté de gestion ne doivent pas passer devant la préservation des intérêts communs : la santé, la sécurité et un environnement sain.

Ne créons pas de précédent

Ce Technocentre ouvre une porte qui était jusque-là fermée. La France avait, contrairement à certains de ses voisins européens, joué la carte de la prudence en laissant les déchets nucléaires en dehors du domaine public. Mais depuis une modification du Code de la santé publique en 20225, des déchets radioactifs métalliques peuvent désormais y pénétrer.

Le Technocentre est un projet pilote, qui va ouvrir la voie à d’autres. Car il n’y a pas que les métaux qui encombrent la filière nucléaire et plusieurs études sont en cours sur la réutilisation d’autres déchets (fabrication d’engrais à partir de boues radioactives par exemple6). Ne créons pas de précédent. Le Technocentre ne doit pas être autorisé car avec lui c’est tout un principe qui sera acté.

Recycler oui, mais pas au prix de la santé publique et d’une contamination de notre environnement.

Faudra-t-il en arriver, comme pour les pesticides, à créer une filière de produits garantis sans-radioactivité-ajoutée ? Qui sera, comme le bio, plus chère et accessible à celles et ceux qui, mieux lotis, peuvent se permettre de choisir leurs produits indépendamment du prix ?

La porte ne doit jamais être ouverte à de telles pratiques. Aucune radioactivité ne doit être ajoutée dans les produits destinés au public. Les rejets courants de l’industrie nucléaire dans notre environnement sont déjà suffisamment contaminants.
Il est encore temps d’agir pour protéger la population actuelle et à venir. Faites entendre votre opinion, signez la pétition Pour des produits Sans-Radioactivité-Ajoutée !


  1. Rapport IRSN 2024-00203 : Synthèse des connaissances actuelles sur les risques sanitaires des faibles doses de rayonnements ionisants, mars 2024 ↩︎
  2. Compte-rendu de la 83ème réunion du GT PNGMDR, 17 juin 2024, pages 3 ↩︎
  3. Une substance valorisable n’est pas officiellement un « déchet » mais nous faisons le choix de conserver ce terme car avant le changement de réglementation en 2022, ces composants métalliques étaient bien des déchets. ↩︎
  4. Avis ASN 2016-AV-0282 du 13 décembre 2016 et 2020-AV-0356 du 30 juin 2020 ↩︎
  5. Décrets 2022-174 et 2022-175 du 14 février 2022 relatifs à la mise en œuvre d’opérations de valorisation de substances faiblement radioactives et aux substances éligibles à ces opérations ↩︎
  6. Compte-rendu de la 83ème réunion du GT PNGMDR, 17 juin 2024, page 6 ↩︎