13/09/2001 – Contrôles radiamétriques autour de la SICN à Annecy

Communiqué de presse – Jeudi 13 septembre 2001

A la demande des Verts de Haute-Savoie, le laboratoire de la CRIIRAD a procédé, le 20 juillet 2001, à des prélèvements dans l’environnement de l’établissement SICN d’Annecy.

La Société Industrielle de Combustible Nucléaire est une filiale à 100% de la Cogéma. Son établissement d’Annecy est spécialisé (depuis 1957) dans la métallurgie de l’uranium.Les résultats des analyses effectuées début août sont rendus publics ce jour, 13 septembre, au cours d’une conférence publique qui se tient à 17h00 à Annecy. Les contrôles effectués sont des contrôles de dépistage qui ne permettent donc pas de poser un diagnostic environnemental ni, a fortiori, de répondre à la question du risque encouru par les riverains. Les éléments recueillis permettent cependant de pointer un certain nombre de problèmes :
1.l’uranium que la SICN rejette dans l’atmosphère, à proximité des immeubles qui entourent le site, peut se concentrer en certains emplacements localisés (type chéneaux, tuyaux de descente) où il conduit à la formation de déchets radioactifs. Les analyses attestent que la pollution en uranium est imputable, sans contestation possible, aux rejets radioactifs du site.
2. le réseau d’eaux usées de la ville est contaminé par des substances radioactives> (iode 131, indium 111, thallium 201) couramment utilisées par les services de médecine nucléaire.

Sur la base du travail effectué par son laboratoire et de l’analyse des arrêtés et rapports transmis par la DRIRE (Haute-Savoie), la CRIIRAD demande :
1. que les autorités procèdent, dans les meilleurs délais, au contrôle systématique des abords de l’établissement SICN d’Annecy afin de repérer et de décontaminer tous les points d’accumulation des polluants rejetés par l’installation.
2. que l’état radiologique de la nappe phréatique soit rapidement contrôlé à partir d’analyses adaptées car l’examen des résultats de l’auto-surveillance montre une pollution en uranium.
3. que les autorisations de rejets de polluants accordées à la SICN soit revues à la baisse.
4. que l’Administration impose à la SICN, dans le cadre de l’auto-surveillance, la recherche de tous les radionucléides susceptibles d’être présents dans les effluents liquides ou gazeux ainsi que l’analyse détaillée des isotopes de l’uranium.
5. que l’étude d’impact sanitaire qui doit être réalisée d’ici fin 2001 soit effectuée par les services de radioprotection de l’Etat, ou à défaut de façon contradictoire, et non par un organisme choisi et payé par l’exploitant.

 

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 Rapport d’étude