Plus de questions que de réponses !
Un communiqué publié le 24 octobre 2016 par EDF faisait état d’un rejet incontrôlé de produits radioactifs à l’atmosphère. La fuite concernait l’unité n°1 de la centrale nucléaire de Golfech. Elle aurait duré 2 mn et provoqué le dépassement du seuil d’alerte (4 millions de becquerels par mètre cube). Rien n’était précisé : ni le débit du rejet, ni l’activité volumique atteinte, ni la nature des produits radioactifs, ni l’origine du dysfonctionnement, etc.
EDF avait attendu 48h pour déclarer le rejet à l’ASN et 5 jours pour informer le public. Informer est un bien grand mot. En dépit de ce délai, le communiqué ne contenait aucun élément permettant d’apprécier la gravité de l’incident, que ce soit pour les travailleurs ou pour les riverains.
Le secrétariat de la direction de la centrale, contacté par le laboratoire de la CRIIRAD en début d’après-midi du 25 octobre à 14H40 n’avait pu apporter aucun élément d’information en direct. En réponse à nos demandes (voir Annexe 4), le chef de la mission communication de la centrale indiquait dans un courriel du 28 octobre : “Conformément aux dispositions légales, nous préparons une réponse que nous vous transmettrons dans le délai légal d’1 mois “.