Rapport international EJOLT et CRIIRAD sur l’impact des mines d’uranium (novembre 2014)
Valence, le 20 novembre 2014,
Publication d’un rapport international qui dénonce les impacts de l’extraction de l’uranium
EDF vient d’annoncer un retard de 5 ans sur le chantier de construction du nouveau réacteur EPR à Flamanville dont le montant actuel est presque 3 fois supérieur à la prévision initiale. Le titre d’AREVA s’est effondré le 19 novembre à la bourse de Paris.
On en est là, alors que le nucléaire est quasiment exonéré des coûts liés aux catastrophes nucléaires (Tchernobyl, Fukushima) et que ne sont pas correctement pris en compte ceux liés aux impacts environnementaux de l’amont du cycle du combustible nucléaire à savoir l’extraction de l’uranium, étape particulièrement polluante.
En s’appuyant sur les études qu’elle a réalisées autour des mines d’uranium en France, en Bulgarie, en Namibie, au Niger, au Malawi et au Brésil, la CRIIRAD a préparé avec ses partenaires du projet EJOLT* un rapport visant à informer le grand public et les autorités sur les impacts environnementaux et sanitaires des activités d’extraction de l’uranium dans le monde. Il a été mis en ligne le 19 novembre 2014 sur le site d’EJOLT ainsi qu’un second rapport sur la situation du nucléaire en Slovénie et Bulgarie. Ces deux rapports sont assortis de recommandations formulées par les partenaires du projet EJOLT.
L’extraction de l’uranium génère à l’échelle mondiale des centaines de millions de tonnes de déchets radioactifs dont le confinement n’est pas assuré (50 millions de tonnes en France). Les anciennes mines d’uranium continuent à polluer l’environnement même plusieurs décennies après leur fermeture (plus de 200 mines d’uranium en France). Les eaux contaminées qui s’écoulent des anciennes mines sont insuffisamment traitées et en ce qui concerne la France, AREVA ne dispose pas des techniques permettant de garantir la décontamination suffisante de ces rejets comme l’a montré encore récemment la très forte contamination des plantes aquatiques analysées par la CRIIRAD dans une rivière en aval de la mine d’uranium des Bois Noirs (Loire).
*EJOLT : « Environmental Justice organisations, Liabilities and Trade » est un projet financé par l’Union Européenne. Il soutient la recherche et les mobilisations sur les conflits en relation avec les injustices environnementales : www.ejolt.org
En savoir plus :
Pour plus d’informations sur l’impact des mines d’uranium : contacter Bruno Chareyron, directeur du laboratoire de la CRIIRAD :
06 27 27 50 37 ou bruno.chareyron@criirad.org
Lire le rapport EJOLT sur l’impact de l’extraction de l’uranium « Uranium mining / Unveiling the impacts of the nuclear industry » et sa synthèse. Ce rapport s’appuie sur les études conduites depuis plus de 20 ans par la CRIIRAD sur l’impact des mines d’uranium en France et plus récemment en Afrique (Niger, Gabon, Namibie, Malawi), en Bulgarie, et au Brésil.
Lire le rapport EJOLT « Expanded nuclear power capacity in Europe, impact of uranium mining and alternatives », basé sur la situation en Bulgarie et Slovénie et sa synthèse.