30/11/2019 – Radioactivité de l’eau potable : pagaille dans les fichiers du ministère

Information du public sur la radioactivité de l’eau potable
LA PAGAILLE RÈGNE DANS LES FICHIERS DU MINISTÈRE DE LA SANTÉ.
La CRIIRAD demande des comptes et des garanties.

Savoir si l’eau qui sort du robinet est contaminée par des produits radioactifs relève souvent du parcours d’obstacles, des obstacles quasiment infranchissables pour Paris (3h pour récupérer les résultats d’une seule année, 12h pour les résultats des 4 secteurs). Chacun peut le vérifier en allant sur le site internet du ministère de la Santé.

Pour des millions de personnes, les recherches sont non seulement fastidieuses, mais totalement inutiles : les résultats d’analyse n’ont jamais été publiés ; dans certains cas, il est possible que les contrôles n’aient jamais été effectués !

Plus grave encore, la CRIIRAD a identifié des contradictions majeures dans des données qui ont pourtant la même source officielle : le ministère de la Santé. Des 861 communes métropolitaines qu’elle a identifiées comme contaminées par le tritium en se basant sur les bulletins du site ministériel et sur les fichiers de la plate-forme data.gouv, moins de 250 figurent dans la carte que l’ACRO a publiée en juillet en se basant sur les données transmises par la Direction Générale de la Santé : 72% des communes contaminées manquent à l’appel !

Autre sujet de préoccupation : des incohérences incompréhensibles entre bulletins d’analyse publiés sur le site du ministère de la Santé et les fichiers publiés sur data.gouv (qui proviennent pourtant de la compilation de ces bulletins !). De  nombreuses communes sont contaminées d’après le site ministériel mais absentes des fichiers data.gouv ; inversement, des résultats d’analyse publiés sur data.gouv et attestant d’une contamination par le tritium, sont introuvables sur le site du ministère (qui affirme pourtant publier l’intégralité des résultats).

Il ne s’agit pas de quelques cas problématiques mais de centaines d’anomalies. La CRIIRAD a par ailleurs relevé de nombreux cas d’infraction aux prescriptions réglementaires : mise en œuvre extrêmement tardive des contrôles radiologiques et fréquence de prélèvement très inférieure à ce qu’exige la réglementation (sans que les conditions définies pour les dérogations ne soient réunies).

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