03 août 2017 – Parasurtenseurs radioactifs chez Orange (ex France Telecom)

Des parasurtenseurs (parafoudres) sont installés sur les lignes téléphoniques à divers points du réseau (chez l’abonné, à la jonction entre le réseau aérien et souterrain, au départ de la ligne au central téléphonique). Pendant plusieurs décennies, ont été utilisés des parasurtenseurs contenant des sources radioactives. D’après la documentation disponible, les radionucléides mis en œuvre sont le tritium, le krypton 85, le prométhéum 147, le radium 226, le thorium 232.

Ces technologies ont été abandonnées à la fin des années 70 mais selon un inventaire préliminaire réalisé en 2002 par France Telecom, il en restait encore entre 700 000 et 1 million sur le territoire français (avec une marge d’incertitude de l’ordre de 50 %). La CRIIRAD et le syndicat CGT FAPT 15 ont lancé l’alerte sur les risques radiologiques en 2010.

La société Orange (ex France Telecom) a ensuite entrepris un vaste programme de dépose des parasurtenseurs radioactifs (présents sur les répartiteurs (plan de retrait sur 3 ans) et sur le réseau (plan de retrait sur 8 ans). Les contrôles effectués en début d’année 2017 par la CRIIRAD à la demande du syndicat CGT FAPT 15 révèlent la sous-estimation des risques pour les agents engagés dans le plan de dépose des parasurtenseurs




Suite à cette étude et du fait de la vigilance des syndicalistes, Orange a confié à l’IRSN une expertise sur le site d’entreposage de Portes-les-Valence (Drôme). La CRIIRAD a procédé en juillet 2017 à l’examen de ce rapport et dénonce un rapport incomplet qui sous-estime les risques et omet un principe fondamental de radioprotection. Du fait des carences des organismes de référence (ASN, IRSN) et du bureau d’étude pourtant agréé (CERAP) chargé de contrôler les conditions d’entreposage des parasurtenseurs radioactifs, les salariés et sous-traitants d’Orange ne benéficient toujours pas du niveau de protection radiologique auquel ils ont droit. Lire le communiqué CRIIRAD du 3 aôut 2017 

Mardi 16 juillet 2019 l’association Henri Pézerat et la Fédération CGT des agents des postes et télécommunication – FAPT- CGT- Auvergne ont porté plainte auprès du Procureur de la République à Clermont Ferrand pour mise en danger de la vie d’autrui.