La COGEMA a exploité sur le site de l’ECARPIERE (commune de Getigné en Loire-Atlantique), une mine d’uranium, ainsi qu’une usine d’extraction de l’uranium. Sur ce site sont stockées plus de 11 millions de tonnes de résidus radioactifs de forte radiotoxicité. Dans la région, existent par ailleurs de nombreuses mines d’uranium, sur lesquelles l’extraction a cessé.
Dans le cadre de 3 études réalisées de 1991 à 1993, à la demande de la municipalité de Gétigné, le laboratoire de la CRII-RAD avait démontré un certain nombre de dysfonctionnements :
- dans la classification et la gestion des déchets radioactifs issus de l’extraction de l’uranium,
- dans la reconnaissance de l’impact radiologique réel des activités minières en termes de pollution de
l’environnement et d’exposition des populations riveraines aux radiations.
La CRII-RAD avait alors attiré l’attention des élus, des populations, et des pouvoirs publics, sur la nécessité d’établir un cahier des charges rigoureux quant aux conditions de réaménagement des sites miniers de la COGEMA en VENDEE.
Du 2 au 4 septembre 1998, Bruno Chareyron, responsable du laboratoire de la CRII-RAD, a réalisé quelques contrôles radiamétriques et prélèvements d’échantillons aux alentours des sites miniers. Ces sondages préliminaires ont montré que les dysfonctionnements mis en évidence par la CRII-RAD en 1993 sont toujours d’actualité, en particulier, que les contrôles effectués par la COGEMA sous-estiment toujours:
- d’une part, la contamination radiologique de l’environnement (en particulier la pollution induite par
les rejets liquides et écoulements), - d’autre part, les doses de radiations d’origine externe, susceptibles d’être subies par la population des
sites soi-disant réaménagés.
Lire la Note technique CRIIRAD de 1999.