Contexte
A la fin des années 90, la CRIIRAD découvrait que des pigments contenant de l’uranium étaient utilisés comme colorants dans des objets du quotidien (émaux, bijoux, carreaux de cuisine, etc.). Elle lançait alors plusieurs campagnes de presse et interpellait les autorités et en particulier la Commission de la sécurité des consommateurs.
En 2002, au terme d’une intense campagne de mobilisation, la CRIIRAD a obtenu que DEUX GARANTIES soient
inscrites dans le CODE de la SANTE PUBLIQUE :
- La première INTERDIT D’AJOUTER délibérément des substances radioactives dans les aliments, les biens de
consommation et les produits de construction (cf. article R.1333-2), - La seconde INTERDIT D’UTILISER des matériaux et des déchets provenant d’une activité nucléaire – et qui sont
CONTAMINES ou susceptibles de l’être – pour la fabrication de biens de consommation et de produits de
construction (cf. article R.1333-3).
Cependant, l’arrêté du 5 mai 2009 a permis que les industriels puissent obtenir des dérogations, à l’exception de 5 catégories de produits : les aliments, les produits cosmétiques, les parures, les jouets et les matériaux en contact avec les aliments et les eaux.
A notre connaissance, il n’y a pas eu à ce jour (mars 2016) de demande de dérogation pour l’utilisation de colorants à base d’uranium dans les objets du quotidien. Par conséquent, on ne devrait pas trouver actuellement sur le marché français d’objets en contenant. Mais on en trouve encore chez des particuliers ou dans des brocantes, ainsi que sur des sites de vente en ligne.
La présente fiche a pour objet d’informer le public sur ces questions. Elle vient en complément d’une video CRIIRAD « Colorants uranium appauvri » :