Des métaux radioactifs pour fabriquer des produits de consommation
Retrouvez l’essentiel à retenir en 9 phrases :
➊ Recycler le métal de certains déchets nucléaires et le revendre pour fabriquer tout type de produits destinés au public, c’est le principe du Technocentre de Fessenheim.
➋ EDF prévoit d’envoyer dans cette usine au moins 500 000 tonnes de déchets radioactifs, provenant de ses centrales et des vieilles usines dédiées au nucléaire civil et militaire.
➌ Le recyclage de déchets nucléaires provenant d’autres pays est également envisagé, ce qui va impliquer de nombreux transports de matières dangereuses.
➍ Avant d’être découpés et fondus, certains déchets devront être nettoyés par des procédés chimiques et mécaniques pour faire baisser leur niveau de radioactivité.
➎ Le métal issu du Technocentre pourra encore être contaminé par de la radioactivité qui sera très difficile à détecter. Et les produits fabriqués avec ne seront pas identifiables.
➏ L’usine rejettera de la radioactivité dans l’air, produira des déchets nucléaires et aura de gros besoins en eau, qu’elle pompera directement dans la nappe phréatique.
➐ Le Technocentre ne sera pas surveillé par l’autorité spécialiste du nucléaire (l’ASNR), mais par les services de l’Etat, moins compétents en la matière et dotés de moins de moyens.
➑ Ce projet d’usine à près d’un demi-milliard d’euros n’est pas encore autorisé ! EDF déposera les demandes officielles en août 2025 et espère obtenir les autorisations en 2027.
➒ Les premiers travaux pourraient donc commencer d’ici 2 ans et l’usine être mise en service dès 2031.
Il est encore temps d’agir pour protéger la population actuelle et à venir.
Faites entendre votre opinion, signez la pétition Pour des produits Sans-Radioactivité-Ajoutée !
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Pour en savoir plus :
• Consultez notre dossier Recyclage dans le domaine public
Rédaction : Laure Barthélemy, chargée d’étude CRIIRAD
Sources :
• Feuille de route du projet Technocentre, EDF et Orano, 2023
• Dossier du maître d’ouvrage Technocentre, EDF, 2024