Où se trouvent les gisements qui fournissent l’uranium pour faire fonctionner les centrales nucléaires ?
Retrouvez l’essentiel à retenir en 8 phrases :
➊ L’uranium naturel est omniprésent à la surface de la terre, mais ses teneurs sont très variables.
➋ L’écorce terrestre en compte en moyenne 3 g par tonne, tandis que l’eau de mer en contient beaucoup moins : de l’ordre de 0,003 g par tonne.
➌ Une roche doit contenir au moins 1 000 g d’uranium par tonne (voire 100 g par tonne pour les minerais de très basse qualité) pour qu’il soit économiquement viable de l’extraire.
➍ Si 42% des réserves mondiales se trouvent dans des pays de l’OCDE, la proportion tombe à 17% pour les réserves les plus accessibles (dont le coût de production est inférieur à 80 $/kg).
➎ En 2019, 54 000 tonnes d’uranium ont été produites, principalement par le Kazakhstan (42%), le Canada (13%), l’Australie (12%) et la Namibie (9%).
➏ La France a produit 80 000 tonnes d’uranium (extraites de plus de 200 sites) ; sa dernière mine a fermé en 2001.
➐ Entre 2005 et 2020, la France a importé 138 000 tonnes d’uranium, provenant principalement du Kazakhstan (20%), d’Australie (19%), du Niger (18%) et d’Ouzbékistan (16%).
➑ La production d’uranium génère d’énormes quantités de déchets qui resteront radioactifs pendant plusieurs centaines de milliers à plusieurs milliards d’années.
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Pour en savoir plus :
• Consultez notre dossier Extraction de l’uranium
Rédaction : Julien Syren, codirecteur & chargé d’études CRIIRAD
Sources :
• Connaissance des énergies, « Réserves et production d’uranium naturel »
• AEN, AIEA : « Uranium Resources, Production and Demand », édition 2020
• Le Monde, 24 janvier 2022, « L’indépendance énergétique de la France grâce au nucléaire : un tour de passe-passe statistique »