Le casse-tête des coriums
Retrouvez l’essentiel à retenir en 9 phrases :
➊ Le 11 mars 2011, un séisme, puis un tsunami, étaient à l’origine d’une des plus grandes catastrophes nucléaires de l’histoire, à la centrale de Fukushima Daiichi au Japon.
➋ La perte des capacités de refroidissement a conduit à la fusion du cœur de 3 réacteurs nucléaires.
➌ Le mélange de combustible fondu hautement radioactif et de structures métalliques appelé corium, est une matière excessivement dangereuse.
➍ Actuellement, 880 tonnes de corium doivent être récupérées et confinées.
➎ Compte tenu de la chaleur qu’elle dégage et de ses caractéristiques chimiques, cette matière est susceptible de traverser les matériaux de structure en métal ou en béton.
➏ Pour l’instant la localisation exacte du corium dans les ruines des réacteurs 1, 2 et 3 reste indéterminée et les tentatives de récupérer ne serait-ce que quelques grammes de cette matière pour l’étudier sont sans résultats.
➐ Le niveau de radiation en certains endroits conduirait à des doses mortelles en des temps très courts car la radioactivité est telle que cela perturbe même le fonctionnement des robots envoyés en exploration.
➑ Si les réactions en chaîne reprenaient au sein de ces coriums (ce qu’on appelle le risque de criticité), cela pourrait conduire à nouveau à des séquences explosives et des rejets radioactifs incontrôlés massifs à la centrale de Fukushima Daiichi.
➒ De l’azote est injecté dans les décombres pour limiter les risques d’explosion par accumulation d’hydrogène et de l’eau doit également être injectée en permanence pour refroidir les coriums.
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Pour en savoir plus :
• Consultez notre article du 22/04/2024 – Fukushima : rejets dans le Pacifique, clarification et mise en perspective
Rédaction : Bruno Chareyron, conseiller scientifique CRIIRAD