Le casse-tête des eaux contaminées
Retrouvez l’essentiel à retenir en 10 phrases :
➊ À Fukushima, le traitement des eaux contaminées est un challenge permanent à hauts risques.
➋ Les eaux injectées en permanence pour refroidir les 3 réacteurs accidentés et celles qui s’infiltrent naturellement dans les sous-sols se chargent de substances radioactives.
➌ Plus de 1,3 million de tonnes d’eau contaminée plus ou moins traitée remplissent actuellement plus de 1 000 réservoirs.
➍ Environ 70% des eaux déjà traitées devront l’être à nouveau, car elles restent trop contaminées pour être rejetées.
➎ Les capacités de stockage arrivent à saturation (97 % à fin 2023).
➏ En août 2023 a commencé la vidange progressive de certains réservoirs dans l’océan Pacifique. Elle devrait s’étaler sur plusieurs décennies.
➐ Sont rejetées des substances radioactives comme tritium, carbone 14, nickel 63, strontium 90, technétium 99, iode 129, césium 137…
➑ L’iode 129 a une longue demi-vie (16 millions d’années). L’hydrogène et le carbone radioactifs (tritium et carbone 14) diffusent au cœur des cellules et de l’ADN des êtres vivants.
➒ En octobre 2023, 4 opérateurs ont subi une contamination corporelle suite à l’expulsion de liquides radioactifs au cours d’une opération de maintenance.
➊⓪ En février 2024, 1 500 litres d’eau radioactive se sont écoulés par un évent à 5 mètres au-dessus du sol.
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Pour en savoir plus :
• Consultez notre article du 22/04/2024 – Fukushima : rejets dans le Pacifique, clarification et mise en perspective
Rédaction : Bruno Chareyron, conseiller scientifique CRIIRAD