Alors que la planète se réchauffe, les règles pour limiter les rejets thermiques des centrales s’assouplissent…
Retrouvez l’essentiel à retenir en 10 phrases :
➊ Les rejets de chaleur par les centrales nucléaires dans les cours d’eau et en milieu marin sont encadrés.
➋ Des valeurs limites sont fixées pour l’échauffement du milieu (par exemple, pour le Rhône à la centrale de Saint-Alban, +4°C en période froide et +3°C en période chaude).
➌ Pour la plupart des sites, il existe également une limite pour la température du milieu récepteur après mélange. Pour Saint-Alban : 26°C en période froide et 28°C en période chaude.
➍ Ces limites imposent parfois à l’exploitant de réduire la puissance des réacteurs voire de les arrêter.
➎ À l’été 2020, la puissance du réacteur 2 de Saint-Alban a été réduite à 22 reprises.
➏ Mais lors des canicules de 2003 et 2006, l’État a tout bonnement supprimé les limites de température aval afin de maintenir en fonctionnement plusieurs centrales.
➐ Depuis, l’État a pérennisé l’allègement provisoire des contraintes en cas de “conditions climatiques exceptionnelles”.
➑ La canicule de l’été 2022 a été si intense que ce régime plus souple ne suffisait plus. À Saint-Alban, la limite aval a encore été supprimée, comme en 2003 et 2006.
➒ Avec le réchauffement climatique, ces épisodes caniculaires seront de plus en plus fréquents.
➊⓪ Selon RTE1, à Saint-Alban, les seuils réglementaires devraient être dépassés en moyenne 10 fois plus en 2050 (7 à 11 jours par an) qu’en 2000 (1 jour par an).
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Rédaction : Julien Syren, codirecteur & chargé d’études CRIIRAD
Note :
- Réseau de Transport d’Électricité ↩︎