La France a effectué entre 1961 et 1966 des essais nucléaires souterrains dans un massif montagneux situé à proximité d’In Ekker (Algérie) à une centaine de kilomètres au nord de Tamanrasset dans le Sahara (massif du Hoggar). Officiellement treize essais ont été répertoriés [BB 96]. Ces essais étaient a priori de type « contenus » c’est-à-dire que les substances radioactives produites par l’explosion des bombes atomiques insérées au cœur de la montagne au fond de galeries de plusieurs centaines de mètres de profondeur étaient censées rester confinées.
En réalité plusieurs de ces essais ont donné lieu à des fuites de matières radioactives.
En particulier, lors du tir Beryl du 1er mai 1962 un incident s’est produit conduisant à l’éjection de la galerie de tir de laves radioactives et d’un nuage de poussières radioactives. Dans le cadre du tournage d’un documentaire sur la question des essais nucléaires au Sahara, le journaliste Larbi Benchiha a demandé au président de la CRIIRAD, M Roland Desbordes de l’accompagner sur le site d’In Ekker afin de réaliser des contrôles du niveau de radiation résiduelle et de collecter des échantillons pour analyses radiologiques ultérieures au laboratoire de la CRIIRAD.
La présente note rend compte des résultats des mesures de terrain et des analyses en laboratoire et formule un premier niveau de recommandations.