Le 11 mars 2011, un séisme, puis un tsunami, allaient être à l’origine d’une catastrophe nucléaire à la centrale de Fukushima Daiichi au Japon. La CRIIRAD et son laboratoire ce sont immédiatement mobilisés pour apporter une analyse indépendante sur les conséquences radiologiques au Japon et sur les retombées dans l’Hexagone.
Treize ans plus tard, la CRIIRAD a participé à une visioconférence organisée par l’association Nos Voisins Lointains 3.11 : “Le discours officiel est que l’être humain peut cohabiter avec les radiations. La responsabilité de la radioprotection est désormais transférée de l’État aux individus. […] Dans ce contexte, il nous semble important de revenir sur le terrain et d’écouter les voix des victimes.”
Déroulé de la visioconférence :
- Diffusion d’extraits de témoignages de femmes et mères dont les vies ont été bouleversées par la catastrophe nucléaire et d’extraits de l’interview de B Chareyron « Leçons de Fukushima » (mars 2021)
- Discussion en direct autour de deux sujets principaux : la contamination de l’environnement par les radiations et la violation des droits humains. Avec les intervenants :
- Akiko Morimatsu (coprésidente de la coordination nationale des plaignants en procès contre TEPCO et l’État Japonais) qui a plaidé auprès du Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour le droit fondamental à vivre dans un environnement sain.
- Bruno Chareyron (conseiller scientifique à la CRIIRAD), membre de la mission CRIIRAD à Fukushima en mai-juin 2011. Auteur du script du film « Invisibles Retombées ».
- Temps d’échanges avec les intervenants et le public : les questions ont porté en particulier sur l’impact sanitaire de la catastrophe de Fukushima, les rejets d’eau contaminée dans le Pacifique, la gestion d’un accident nucléaire en France, les suites des actions en justice intentées au Japon.