En cas d’accident sur un réacteur nucléaire, des formes radioactives de l’iode peuvent être rejetées en grandes quantités dans l’air et se concentrer dans la thyroïde des personnes exposées. L’ingestion d’iode non radioactif avant exposition permet de saturer la thyroïde et d’empêcher la fixation ultérieure de l’iode radioactif. C’est pourquoi des comprimés d’iode stable sont fournis aux personnes vivant ou travaillant autour de certains sites.
Après les centrales électronucléaires et certains réacteurs de recherche fin 2024, une campagne de distribution a été lancée début 2025 autour des ports accueillant des bâtiments à propulsion nucléaire : Toulon, base du porte-avions Charles-de-Gaulle et des 5 sous-marins nucléaires d’attaque en service ; l’Île Longue, base des 4 sous-marins nucléaires lanceurs d’engin en service ; Brest, port d’entretien et d’escale, et Cherbourg, site de construction et démantèlement. Depuis 2020, le périmètre concerné est de 5 kilomètres au lieu de 2 (au total 17 communes et plus de 500 000 personnes).
La CRIIRAD rappelle que si ces campagnes sont nécessaires, elles restent le plus souvent peu suivies et comportent de nombreuses limites (périmètre trop réduit, absence de protection contre l’irradiation externe et contre les nombreux autres radionucléides potentiellement présents dans les rejets : césium, strontium, plutonium, …).
Pour en savoir plus, consultez notre dossier “Comprimés d’iode stable” :
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Rédaction : Julien Syren, codirecteur & chargé d’études CRIIRAD