Dans ses communiqués du 25 février 2022, la CRIIRAD a fait part de sa forte préoccupation quant à la situation dans la zone de Tchernobyl. C’est un sujet particulier d’inquiétude compte tenu de la quantité et de la nocivité des déchets radioactifs « entreposés » dans ce secteur.
Rappelons que de nombreux capteurs de radiation ont montré, à partir de la soirée du 24 février 2022, des valeurs très nettement anormales. Voir les communiqués CRIIRAD du 25 février 2022. Ces capteurs sont désormais « inactifs », il est donc difficile de déterminer si la situation radiologique a tendance à se normaliser aux alentours de la centrale de Tchernobyl ou si elle se détériore.
Les risques radiologiques à l’échelle régionale, voire bien au-delà, ne peuvent être sérieusement évalués tant que l’origine exacte de ces augmentations n’est pas établie avec certitude (artefact de mesure ? remise en suspension de matériaux radioactifs par des bombardements, incendies, passages d’engins militaires ? Atteinte à des installations de stockage de déchets radioactifs ?, etc.. ) et tant qu’on ne dispose pas de résultats de mesure de l’activité volumique de l’air ambiant dans la zone d’exclusion autour de Tchernobyl et ses alentours. On ne sait pas aujourd’hui précisément quelles équipes sont présentes sur le terrain pour garantir la sûreté des installations nucléaires du secteur.