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Début mars 2025, l’autorité de contrôle du nucléaire interpelle EDF sur la qualité des bétons de la digue anti-inondation des futurs EPR2 de Penly (1). Mi-mars, l’autorité pointe à Framatome un risque industriel pris lors de la fabrication de tuyauteries destinées à ces réacteurs (2). Un air de déjà-vu (3) ?
Durant le débat public sur la construction de deux EPR2 à Gravelines, l’intérêt de ces nouvelles installations a été remis en question (4). Tout comme au Bugey (5), où deux ERP2 sont aussi en projet : pourquoi ce besoin de produire plus d’électricité ? Pourquoi par le nucléaire, aux chantiers lents et chers ? Pourquoi des dossiers écrits au conditionnel alors que tout semble déjà décidé ?
En effet, le site du Bugey a été choisi en 2023 par le Conseil de politique nucléaire (6). Le même qui vient d’annoncer 3 ans de retard pour la mise en service du premier EPR2 (2038) (7). Et qui a décidé qu’au moins la moitié des frais de construction, qui ont grimpé à 80 milliards (8), serait couverte par un prêt de l’Etat. Des choix qui engagent le pays tout entier dans une filière qui ne tient pas ses promesses.
Rédaction : Laure Barthélemy •
Notes :
- Inspection INSSN-CAE-2025-0257 ↩︎
- Inspection INSNP-DEP-2025-0244 ↩︎
- L’EPR de Flamanville a de très nombreux défauts de conception et de fabrication ↩︎
- Synthèse du compte-rendu du débat public ↩︎
- Guide de lecture et d’étonnement du groupe citoyen ↩︎
- Communiqué de l‘Élysée du 19/07/23 ↩︎
- Communiqué de l’Élysée du 17/03/25 ↩︎
- Le coût des 6 EPR2 hors frais financiers (79,9 Md€2023) a augmenté de 30 % entre 2022 et 2023 (à conditions économiques égales et hors effet inflation) selon la Cour des comptes ↩︎
Photo : Centrale nucléaire de Penly en 2022 © JKremona via Wikimedia Commons