Extrait du bulletin d’information des adhérents “Trait d’union” n°75 d’octobre 2017
Vous vous en souvenez certainement : l’EPR devait coûter autour de 3 milliards d’euros, être construit en 5 ans et constituer une référence sociale pour les travailleurs, un modèle de maîtrise technique et le must de la sûreté nucléaire.
Autant de promesses non tenues : l’addition dépasse désormais les 10 milliards d’€ (et ce n’est pas terminé) ; le délai maximum de 10 ans a été dépassée en avril dernier ; le droit du travail a fait place à la dissimulation des accidents, à l’exploitation de quelques 500 travailleurs polonais et roumains par des patrons voyous, via une société écran chypriote ; en guise d’excellence technique, nous avons eu les fissures du radier, les « piliers de béton percés comme du gruyère », les multiples défauts de soudure… Quant à la sûreté nucléaire, citons, parmi les exemples les plus inquiétants, la découverte, par l’autorité de sûreté nucléaire britannique, de défauts majeurs dans le système de contrôle-commande de l’EPR. C’était en 2009, le chantier était déjà bien avancé et il fallait revoir une pièce maîtresse, rien de moins que le cerveau de l’EPR !