Le 22 février dernier, la CRIIRAD interrogeait EDF sur les causes des dégradations et des fuites radioactives constatées sur le combustible de l’EPR de Taishan, en Chine, et sur leurs implications pour l’EPR de Flamanville en termes de sûreté, de coûts et de délais. – Retrouvez notre article concernant les incidents de l’EPR Taishan et ses conséquences pour Flamanville.
La réponse d’EDF ouvre de nouvelles pistes d’investigation (sur la rupture des dispositifs de maintien, sur les frottements entre assemblages et enveloppe métallique …) et l’omission délibérée de questions sensibles est particulièrement instructive (en particulier le silence sur le devenir des assemblages de combustible neuf livrés à Flamanville et dépourvus des améliorations requises pour éviter les problèmes constatés à Taishan). Les difficultés d’EDF viennent d’ailleurs d’être confirmées par l’annonce d’un retard d’au moins 4 mois dans l’envoi du rapport exigé par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) sur cette question (cf. information publiée le 13/04 par l’agence de presse spécialisée Montel).
Compte tenu des enjeux, la CRIIRAD vient de saisir la Commission d’Accès aux Documents Administratifs afin d’obtenir qu’EDF se conforme à ses obligations de transparence en matière de risque nucléaire. Elle interpelle par ailleurs EDF sur les explications, omissions et contradictions de sa réponse et complète sa démarche par des vérifications auprès de l’Autorité de Sûreté nucléaire (ASN).
Retrouvez l’intégralité du communiqué de presse de la CRIIRAD du vendredi 15 avril 2022
La lettre adressée par la CRIIRAD à EDF au 14 avril 2022
La lettre adressée par la CRIIRAD à l’ASN au 14 avril 2022
La saisine de la CADA par la CRIIRAD au 14 avril 2022
Réponse EDF en date du 5 mai 2022