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Le 13 février est la date anniversaire du premier essai nucléaire réalisé par la France, en 1960, à Reggane, au Sahara algérien.
Il sera suivi de 3 autres tirs à l’air libre. À chaque fois, les tirs ont exposé la population à des retombées radioactives. Une partie de la contamination perdure d’ailleurs à la surface du sol, sans compter les déchets radioactifs enfouis volontairement sous le sable. Aucun bilan sanitaire sérieux n’a été tiré.
À partir de novembre 1961, 13 autres tirs ont été effectués, mais en souterrain, près de In Ekker, à environ 150 km de Tamanrasset. Bien que « souterrains », ces tirs ont également entraîné une grave contamination de l’environnement et des personnes. L’accident du tir Béryl, le 1er mai 1962, a produit des rejets considérables de gaz et poussières radioactives et exposé la population à des radiations à plusieurs centaines de kilomètres.
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Une mission conduite par la CRIIRAD en 2009 à In Ekker a montré que des déchets radioactifs contenant du plutonium restaient à l’air libre et qu’avaient lieu des activités illégales de récupération de métaux contaminés pour recyclage. Des rails radioactifs fortement contaminés par du césium 137, découverts en 2020 au Niger, pourraient provenir des sites d’essais en Algérie.
Nota : concernant la radioactivité des poussières et sables du Sahara qui retombent régulièrement sur l’Hexagone voir la note CRIIRAD de mars 2021.
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Pour en savoir plus :
• Consulter le dossier CRIIRAD sur les essais nucléaires en Algérie
Rédaction : Bruno CHAREYRON •