Pour EDF, centrale nucléaire rime avec biodiversité : sur le site de la centrale nucléaire de Paluel, abeilles et orchidées s’épanouissent dans une “Zone Nationale d’Intérêt Écologique Floristique et Faunistique” (ZNIEFF) que les journalistes étaient invités à visiter le 6 novembre dernier.
Pour le reportage qu’il a tiré de cette visite, le journaliste de France 3 Normandie ne s’est pas contenté du son de cloche de l’exploitant : l’interview de la CRIIRAD, quoi que très courte, a permis de rééquilibrer le discours en évoquant les énormes quantités de chaleur rejetées par les centrales nucléaires (2 kWh de chaleur pour 1 kWh d’électricité produit). D’après une étude parue en 2021[1] l’augmentation des températures maritimes côtières causée par les centrales thermiques chinoises (5 centrales nucléaires et 3 centrales à charbon) concerne plusieurs dizaines à plusieurs centaines de km² autour de chaque site. Elle représente l’équivalent de plusieurs années à plusieurs décennies de l’augmentation liée au réchauffement climatique global… sans parler, bien sûr, des rejets radioactifs et chimiques des centrales nucléaires et de toutes les opérations nécessaires à leur fonctionnement.
Rendez-vous sur le site internet de France 3 Normandie pour visionner le reportage “Des fleurs, des insectes… au milieu des réacteurs nucléaires, est-ce vraiment compatible ?” :
[1] Lin J. & al., « Quantitative estimation of sea surface temperature increases resulting from the thermal discharge of coastal power plants in China », Marine Pollution Bulletin 164 (2021) 112020