Dans sa mise à jour du 6 mars, 8h, le SNRIU (organisme de contrôle de la sûreté nucléaire ukrainien), ne fait pas état de nouveaux dysfonctionnements.
Les réacteurs n°2 et n°4 sont toujours en fonctionnement. Le réacteur n°2, qui fonctionnait hier à puissance réduite est désormais à pleine puissance. Les réacteurs 1, 3, 5 et 6 sont toujours à l’arrêt. Rappelons que les combustibles nucléaires doivent être refroidis en permanence, qu’ils soient dans les cuves des réacteurs ou dans les piscines de désactivation.
Pour mieux comprendre la situation de la centrale, cf. plan et captures d’écran Google Earth .
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D’après le SNRIU, aucun changement de l’état radiologique sur le site de la centrale nucléaire et dans les zones de contrôle et d’observation n’a été enregistré. Le service d’astreinte du laboratoire de la CRIIRAD n’a toutefois pas pu vérifier les niveaux de radiation enregistrés sur le site : pour les 34 capteurs situés sur le site de la centrale et à proximité, les dernières données « complètes » en ligne datent du 28 février au matin. Il a été cependant possible d’avoir accès à certaines données instantanées mais plus depuis le 4 mars, car le site internet de la centrale nucléaire de Zaporijjia (https://www.npp.zp.ua/) n’est plus accessible.
Dans sa mise à jour du 6 mars 10h30, le SNRIU précise que le personnel de la centrale continue de travailler et d’assurer le fonctionnement sûr des installations mais sous une pression psychologique intense. « Les communications par téléphone mobile sont interrompues, la plupart des fournisseurs d’accès à Internet ne sont pas en mesure de fournir leurs services et il y a des problèmes de disponibilité et d’approvisionnement en denrées alimentaires. Tout cela a un impact négatif sur le moral du personnel de la centrale et affecte considérablement la sécurité nucléaire et radiologique de la centrale ».
NB : il existe une polémique pour savoir si le terme «bombardement» est approprié pour caractériser les tirs qui ont eu lieu dans la nuit du 3 au 4 mars sur le site de la centrale de Zaporijjia. Le terme utilisé par le SNRIU est bien « shelling » (bombardement). L’analyse du déroulement des combats n’est pas de la compétence de la CRIIRAD.